Lexis et logos : l’évolution de la parole au XXIè siècle

L’évolution de la parole au XXIè siècle :
quelle influence exerce-t-elle à l’époque postmoderne ?

1. ENJEU
Là où, de l’Antiquité au Moyen-Âge, la parole ou logos était un outil de récit et de dispute, la modernité en fait l’outil par excellence de la raison universelle.

 

Outil du droit, de l’institution religieuse, de la culture civilisée, le discours, en sa puissance hégémonique, est la parfaite métaphore de la domination occidentale du monde. Au service des pouvoirs, de l’État, de l’ordre politique ou économique, la parole moderne sert l’idéologie et l’organisation. Au fil de ce processus, la modernité dépouille la parole de sa force rituelle et conflictuelle.

 

À travers une programmation ambitieuse, ce projet interroge les modalités selon lesquelles la parole est énoncée (lexis), échangée au sein de la cité à l’époque contemporaine. L’héritage théorique occidental et européen sera mis en dialogue avec la culture de nos voisins méditerranéens.

 

L’Institut Montpensier, créé en 1988, est un groupement de recherche dans le domaine des sciences humaines et sociales. Il a pour vocation de favoriser la recherche interuniversitaire et d’être un facilitateur d’interactions et de coopération internationale dans les domaines des savoirs, de la recherche et de la formation, entre Europe et méditerranéen.

 

2. OBJECTIF ET SPÉCIFICITÉS DU PROJET
Le discours moderne a pour vocation d’asseoir une légitimité, de poser une nécessité, tandis que la parole, dans sa dimension irrationnelle ou polémique, est renvoyée aux temps « barbares » dont l’Occident prétend s’éloigner.

 

Privilège du sujet souverain, du sens de l’histoire, de la description et de la « mise en ordre » du monde, la parole tient le premier rôle dans le grand récit que la modernité écrit sur elle-même. À l’époque postmoderne, il se pourrait que les dimensions mythologiques, non-rationnelles, conflictuelles fassent retour. Le logos occidental, maître de lui et du monde, ne tient plus ; sa logique se fissure ; sa souveraineté est remise en cause, de toute part.

 

La sphère des débats publics, lieu de confrontation des discours et des revendications, particulièrement relayées par les plateformes numériques, est un laboratoire idéal pour y observer les métamorphoses contemporaines du logos. Un regard sur ses manifestations occidentales, mais aussi au-dehors de l’Occident, est donc riche d’enseignements. C’est dans cette perspective de lien entre histoire et phénomènes contemporains, mais aussi comparatiste et ouvert à l’international, que le projet prévoit un programme de travaux, plus particulièrement sur les thèmes du débat public dans la sphère numérique, de l’intelligence collective, ou encore de l’identité et de l’altérité.

 

Deux colloques seront organisés réunissant des chercheurs des deux rives de la Méditerranée (notamment avec des universités partenaires marocaines, telles que les universités de Marrakech et de Casablanca), et visant, à partir d’échanges et de croisement de points de vue documentés, à établir un état des lieux sur les usages du langage et de la parole dans le contexte de la postmodernité. Ces colloques porteront sur les thèmes du langage dans les débats publics au sein de la sphère numérique ainsi que sur les nouvelles productions du langage à l’époque postmoderne. Autant de sujets qui seront examinés avec les outils des sciences humaines pour mieux comprendre les évolutions de ces phénomènes contemporains en lien avec le logos.

 

Ces événements seront organisés sous l’autorité du directeur de la recherche scientifique de l’institut Montpensier, Nasser Michaëlene Gabryel.

Tout le dispositif fera l’objet de restitutions écrites qui pourront donner lieu à des publications.

3. QUEL IMPACT ?
Ces échanges croisés, entre Europe et Maghreb notamment, donneront lieu à un état des lieux, permettront des diagnostics partagés et ouvriront des perspectives sur le devenir du logos dans ses manifestations concrètes.

 

Des lumières seront apportées sur la place de la parole et les évolutions, caractéristiques de notre époque, qui touchent ses usages, au-delà du cadre parfois restreint du seul contexte français, ou uniquement occidental.

 

Les modalités proposées d’élaboration de ces états des lieux favorisent un décloisonnement interinstitutionnel et international, mettant ainsi en œuvre une parole scientifique ouverte sur l’altérité.

4. MÉTHODOLOGIE & ÉTAPES CLÉS​
1. Premier programme de travaux : « La parole postmoderne face aux nouvelles techniques du langage » (septembre 2022 – janvier 2023) : organisation d’une journée d’études suivi d’un colloque. L’objectif est d’établir l’état des lieux sur les relations entre langage et parole postmoderne dans le monde contemporain (Europe, Maghreb, Afrique subsaharienne).Partenaires : universités de Marrakech et de Casablanca.

 

2. Deuxième programme de travaux : « La e-démocratie : crise de la démocratie – crise de la parole moderne » (janvier 2023 – mars 2023) : organisation d’un colloque international Montpellier – Marrakech (mars 2023) pour présenter les résultats sur les formes d’expression publique dans le contexte des recompositions contemporaines des modalités de prise de parole.

Partenaires : université de Montpellier ; université de Marrakech (laboratoire CEDIMES, Centre de Développement International des Mouvements Économiques et Sociaux).

 

* Période du projet : septembre 2022 – mars 2023.
* Deux temps forts

1. ENJEU
Là où, de l’Antiquité au Moyen-Âge, la parole ou logos était un outil de récit et de dispute, la modernité en fait l’outil par excellence de la raison universelle.

 

Outil du droit, de l’institution religieuse, de la culture civilisée, le discours, en sa puissance hégémonique, est la parfaite métaphore de la domination occidentale du monde. Au service des pouvoirs, de l’État, de l’ordre politique ou économique, la parole moderne sert l’idéologie et l’organisation. Au fil de ce processus, la modernité dépouille la parole de sa force rituelle et conflictuelle.

 

À travers une programmation ambitieuse, ce projet interroge les modalités selon lesquelles la parole est énoncée (lexis), échangée au sein de la cité à l’époque contemporaine. L’héritage théorique occidental et européen sera mis en dialogue avec la culture de nos voisins méditerranéens.

 

L’Institut Montpensier, créé en 1988, est un groupement de recherche dans le domaine des sciences humaines et sociales. Il a pour vocation de favoriser la recherche interuniversitaire et d’être un facilitateur d’interactions et de coopération internationale dans les domaines des savoirs, de la recherche et de la formation, entre Europe et méditerranéen.

 

2. OBJECTIF ET SPÉCIFICITÉS DU PROJET
Le discours moderne a pour vocation d’asseoir une légitimité, de poser une nécessité, tandis que la parole, dans sa dimension irrationnelle ou polémique, est renvoyée aux temps « barbares » dont l’Occident prétend s’éloigner.

 

Privilège du sujet souverain, du sens de l’histoire, de la description et de la « mise en ordre » du monde, la parole tient le premier rôle dans le grand récit que la modernité écrit sur elle-même. À l’époque postmoderne, il se pourrait que les dimensions mythologiques, non-rationnelles, conflictuelles fassent retour. Le logos occidental, maître de lui et du monde, ne tient plus ; sa logique se fissure ; sa souveraineté est remise en cause, de toute part.

 

La sphère des débats publics, lieu de confrontation des discours et des revendications, particulièrement relayées par les plateformes numériques, est un laboratoire idéal pour y observer les métamorphoses contemporaines du logos. Un regard sur ses manifestations occidentales, mais aussi au-dehors de l’Occident, est donc riche d’enseignements. C’est dans cette perspective de lien entre histoire et phénomènes contemporains, mais aussi comparatiste et ouvert à l’international, que le projet prévoit un programme de travaux, plus particulièrement sur les thèmes du débat public dans la sphère numérique, de l’intelligence collective, ou encore de l’identité et de l’altérité.

 

Deux colloques seront organisés réunissant des chercheurs des deux rives de la Méditerranée (notamment avec des universités partenaires marocaines, telles que les universités de Marrakech et de Casablanca), et visant, à partir d’échanges et de croisement de points de vue documentés, à établir un état des lieux sur les usages du langage et de la parole dans le contexte de la postmodernité. Ces colloques porteront sur les thèmes du langage dans les débats publics au sein de la sphère numérique ainsi que sur les nouvelles productions du langage à l’époque postmoderne. Autant de sujets qui seront examinés avec les outils des sciences humaines pour mieux comprendre les évolutions de ces phénomènes contemporains en lien avec le logos.

 

Ces événements seront organisés sous l’autorité du directeur de la recherche scientifique de l’institut Montpensier, Nasser Michaëlene Gabryel.

Tout le dispositif fera l’objet de restitutions écrites qui pourront donner lieu à des publications.

3. QUEL IMPACT ?
Ces échanges croisés, entre Europe et Maghreb notamment, donneront lieu à un état des lieux, permettront des diagnostics partagés et ouvriront des perspectives sur le devenir du logos dans ses manifestations concrètes.

 

Des lumières seront apportées sur la place de la parole et les évolutions, caractéristiques de notre époque, qui touchent ses usages, au-delà du cadre parfois restreint du seul contexte français, ou uniquement occidental.

 

Les modalités proposées d’élaboration de ces états des lieux favorisent un décloisonnement interinstitutionnel et international, mettant ainsi en œuvre une parole scientifique ouverte sur l’altérité.

4. MÉTHODOLOGIE & ÉTAPES CLÉS​
1. Premier programme de travaux : « La parole postmoderne face aux nouvelles techniques du langage » (septembre 2022 – janvier 2023) : organisation d’une journée d’études suivi d’un colloque. L’objectif est d’établir l’état des lieux sur les relations entre langage et parole postmoderne dans le monde contemporain (Europe, Maghreb, Afrique subsaharienne).Partenaires : universités de Marrakech et de Casablanca.

 

2. Deuxième programme de travaux : « La e-démocratie : crise de la démocratie – crise de la parole moderne » (janvier 2023 – mars 2023) : organisation d’un colloque international Montpellier – Marrakech (mars 2023) pour présenter les résultats sur les formes d’expression publique dans le contexte des recompositions contemporaines des modalités de prise de parole.

Partenaires : université de Montpellier ; université de Marrakech (laboratoire CEDIMES, Centre de Développement International des Mouvements Économiques et Sociaux).

 

* Période du projet : septembre 2022 – mars 2023.
* Deux temps forts

5. BUDGET GLOBAL

Le budget global est de 20 000 euros, répartis de la manière suivante :

10 000 euros pour le premier programme des travaux, couvrant les frais de ressources humaines (chercheurs, conférenciers), coûts opérationnels pour l’organisation des colloques, etc.;
10 000 euros pour le second programme des travaux, couvrant les frais de ressources humaines (chercheurs, conférenciers), coûts opérationnels pour l’organisation des colloques, etc.

6. PROFIL DES INTERVENANTS CLÉS​

Nasser Michaëlene Gabryel, Directeur de la recherche scientifique de l’Institut Montpensier, Docteur en Sciences Politiques, Chercheur associé et enseignant à l’ICP / chercheur associé GRET université de Rabat /GERM Université de Marrakech.

5. BUDGET GLOBAL

Le budget global est de 20 000 euros, répartis de la manière suivante :

10 000 euros pour le premier programme des travaux, couvrant les frais de ressources humaines (chercheurs, conférenciers), coûts opérationnels pour l’organisation des colloques, etc.;
10 000 euros pour le second programme des travaux, couvrant les frais de ressources humaines (chercheurs, conférenciers), coûts opérationnels pour l’organisation des colloques, etc.

6. PROFIL DES INTERVENANTS CLÉS​

Nasser Michaëlene Gabryel, Directeur de la recherche scientifique de l’Institut Montpensier, Docteur en Sciences Politiques, Chercheur associé et enseignant à l’ICP / chercheur associé GRET université de Rabat /GERM Université de Marrakech.

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